Le Rôle De La Réfrigération Dans La Route De L'UE Vers 2050

 

Le Green Deal européen définit l'ambition d'accélérer la transition pour atteindre la neutralité climatique d'ici 2050. Avec la durabilité au cœur de tout ce que fait Honeywell, il soutient cet objectif avec enthousiasme. Et pour y parvenir, Honeywell sait qu'un équilibre doit exister entre la réduction des émissions d'hydrofluorocarbures (HFC) utilisés comme réfrigérants dans les équipements de réfrigération, de climatisation et de pompe à chaleur (RACHP) et la réduction des émissions avec davantage d'installations de pompes à chaleur. L'objectif d'installer plus de pompes à chaleur a également été repris dans le plan REPowerEU 2022, qui vise une indépendance totale vis-à-vis des combustibles fossiles russes avant 2030. 

Honeywell pense que c'est un moment important pour évaluer le rôle de la réfrigération dans la transition verte. Étant donné que le chauffage représente 50 % de la demande énergétique de l'UE et que 70 % proviennent toujours de la combustion de combustibles fossiles, les régulateurs cherchent à juste titre des moyens de réduire considérablement ces émissions.  

Décarbonisation du chauffage et du refroidissement 

L'un de ces plans relève du règlement F-Gas, un règlement existant qui fait actuellement l'objet de sa troisième révision. Honeywell a toujours soutenu le règlement sur les gaz fluorés et le considère comme un outil essentiel pour réduire les émissions de gaz fluorés en contenant et en réduisant progressivement l'utilisation d'hydrofluorocarbures (HFC) à fort PRP. 

Honeywell fabrique des hydrofluorooléfines (HFO) depuis 2012. Les HFO sont des gaz à base de fluor qui sont principalement utilisés comme réfrigérants, agents gonflants, propulseurs et solvants. Ils sont utilisés dans les pompes à chaleur, les systèmes de climatisation et les installations de refroidissement commerciales. Les HFO ont un GWP très faible. Les HFO sont un coup de pouce immédiat nécessaire pour soutenir les objectifs climatiques et l'indépendance énergétique de l'UE, comme indiqué dans le Green Deal, "Fit for 55" et REPowerEU. Les HFO sont également nettement moins dangereux que les alternatives industrielles. Ils sont peu toxiques, ne contribuent pas à la formation de smog et ne fonctionnent pas sous une pression opérationnelle élevée. 

Conséquences involontaires potentielles  

Ces derniers mois, les institutions européennes ont discuté d'amendements au cadre réglementaire de la révision du règlement F-Gaz qui éliminerait progressivement l'utilisation des HFO à très faible GWP en supprimant la limite d'exemption pour tous les gaz F avec un GWP inférieur à 150. La suppression ou la diminution de cette limite de 150 GWP créera donc une interdiction masquée de toutes les catégories de HFO, y compris celles largement adoptées au cours des huit dernières années depuis la dernière révision du règlement F-Gas.  

Pourquoi est-ce mauvais ? Parce que cela entraverait les objectifs climatiques tels que définis dans le Green Deal global et REPowerEU en limitant les réfrigérants HFO à GWP ultra-faible nécessaires pour obtenir des sources de chauffage alternatives, à faible émission de carbone (empreinte de 95 % inférieure) et indépendantes des combustibles fossiles. Étant donné que les pompes à chaleur sont rapidement déployées dans toute l'Europe, les HFO à très faible GWP sont essentiels pour remplacer les systèmes de chauffage alimentés par des combustibles fossiles par des alternatives durables. 

Une interdiction de l'utilisation des HFO dans la réfrigération pourrait ajouter 10 à 30 milliards d'euros de coûts d'électricité au secteur européen des supermarchés en raison de la moindre efficacité énergétique des alternatives, obligeant les systèmes à travailler plus dur, donc à consommer plus d'énergie. Cela aurait également pour conséquence involontaire d'ajouter jusqu'à 24 millions de tCO 2 e  d'émissions dans l'environnement, soit l'équivalent de près de 4,7 millions de voitures à essence conduites pendant un an (Calcul basé sur les conditions climatiques de Francfort).

Il devient clair que la révision du règlement F-Gaz telle qu'elle est actuellement envisagée aura des conséquences sur le climat et sur la vie quotidienne des citoyens européens et de ses industries. Honeywell exhorte donc les législateurs européens à examiner l'impact des amendements proposés sur les objectifs climatiques plus larges de l'UE et le besoin de solutions énergétiques alternatives.